Le Hamburger SV a fait un pas décisif vers la montée en Bundesliga en écrasant Darmstadt 98 (4-0) chez une équipe pourtant réputée solide à domicile. Cette victoire, inattendue après plusieurs prestations décevantes, symbolise un changement de mentalité profond au sein du club : une équipe désormais guidée par la faim de réussir et une stabilité mentale longtemps absentes lors des précédentes tentatives de retour dans l’élite.
Polzin installe une culture de résilience
À 34 ans seulement, Merlin Polzin, septième entraîneur depuis la relégation du club, semble avoir trouvé la clé que ses prédécesseurs cherchaient en vain. Il a façonné un groupe capable de faire face aux obstacles, comme l’a montré la réaction collective à Darmstadt. Alors que l’équipe aurait pu se reposer après cette libération psychologique, les joueurs ont eux-mêmes refusé deux jours de repos proposés par leur coach, préférant reprendre l'entraînement immédiatement : "C’est l’état d’esprit que nous avons développé au fil des mois", s’est réjoui Polzin.
Le HSV n’a jamais été aussi proche de la montée
À deux journées de la fin, Hambourg est leader avec quatre points d’avance sur la 3e place, occupée par Paderborn, et possède la meilleure différence de buts du championnat. Une victoire samedi prochain à domicile contre le SSV Ulm (avant-dernier) pourrait sceller officiellement la montée en Bundesliga, après six saisons d’échecs successifs en 2. Bundesliga.
Cette position favorable arrive pourtant après une période de doutes, marquée par des défaites inquiétantes face à Braunschweig et Karlsruhe. Le directeur sportif Stefan Kuntz a joué un rôle crucial pour relancer le groupe. Se transformant en motivateur et même en soutien psychologique, il a multiplié les échanges individuels avec des joueurs fragilisés. "Je connais toutes les peurs qu’ils peuvent avoir, je suis souvent tombé moi aussi. En parler, c’est déjà trouver un chemin", a-t-il déclaré après la victoire.
Une prudence affichée malgré l’euphorie
Malgré la dynamique retrouvée, ni Kuntz ni l’équipe ne veulent crier victoire trop tôt. Aucune fête n’est encore prévue : l’humilité reste de mise dans un club moqué pendant des années pour ses échecs à répétition. Mais cette fois, tout semble réuni pour que le "Dino" du football allemand retrouve enfin sa place parmi l’élite.
"Nous ferons le dernier pas contre Ulm", a affirmé avec assurance Davie Selke, symbole du renouveau offensif du HSV. Reste à conclure, sans trembler, ce retour tant attendu.