Face à une équipe de Nouvelle-Zélande invaincue contre elles en 27 matchs, les Wallaroos savaient que l’ouverture de leur campagne dans le Pacific Four Series serait un immense défi. Et ce fut le cas : les Australiennes ont été sèchement battues 38-12 à Newcastle, subissant un sérieux avertissement avant la Coupe du monde en Angleterre en août prochain.
Malgré leur belle série de quatre victoires consécutives – dont une victoire 43-7 face aux Fijiana qui leur a permis d’atteindre la 6e place mondiale – l’écart de niveau entre les deux nations s’est fait sentir dès les premières minutes. Les Black Ferns, championnes du monde à six reprises lors des sept dernières éditions, ont immédiatement mis la pression, étouffant toute velléité offensive australienne par une défense ultra-rapide.
Privées de leurs centres vedettes Maya Stewart et Bienne Terita, les Wallaroos ont monopolisé le ballon sans jamais réussir à gagner du terrain. Une mauvaise décision sur leur propre ligne a permis à l’ailière néo-zélandaise Ayesha Leti-I’iga d’ouvrir le score (7-0), avant de doubler la mise à la 26e minute (14-0).
Malgré cette domination, les Australiennes ont montré de belles séquences de résistance, notamment par Desiree Miller, Charlotte Caslick et Tia Hinds, toutes deux issues du programme de rugby à 7. Mais à la pause, l’écart était toujours net, et la Nouvelle-Zélande a rapidement creusé à 26-0 au retour des vestiaires grâce à la pilier Chryss Viliko.
Les Wallaroos ont trouvé un peu de réconfort en seconde période, grâce à leur arme favorite : le maul porté. Eva Karapani puis Ashley Marsters ont marqué deux essais bien construits, ramenant le score à 26-12. Un essai refusé à Georgina Friedrichs, pour un en-avant litigieux, aurait pu relancer complètement le match.
Mais les Black Ferns ont fini par briser tout espoir australien avec un essai magnifique de Sylvia Brunt, avant que Braxton Sorensen-McGee ne vienne inscrire son deuxième essai personnel pour sceller la victoire 38-12.
« On doit commencer nos matchs comme on les termine », a déclaré la talonneuse Ash Marsters. Sa capitaine Siokapesi PaluPalu a ajouté : « Si on avait montré dès la première mi-temps l’intensité du second acte, le résultat aurait pu être bien différent. »
Malgré la défaite, les Wallaroos ont tenu tête aux championnes du monde en seconde période (12-12), et entre erreurs arbitrales et essais contestés, le score final aurait pu être bien plus serré. De quoi nourrir quelques espoirs avant la suite du tournoi et surtout avant la Coupe du monde.