Lauren James, joyau d’Angleterre : talent générationnel, mais casse-tête tactique pour les Lionesses


Lauren James incarne à elle seule l’avenir du football féminin anglais. Talent brut, technique soignée, créativité innée : la star de Chelsea représente une nouvelle génération de joueuses élevées dans l’excellence dès le plus jeune âge.

Fille de Nigel James, entraîneur diplômé UEFA et fondateur d’un programme élitiste basé sur la maîtrise du ballon, Lauren a grandi avec un ballon collé aux pieds. Elle ne cache pas sa reconnaissance : « Je suis reconnaissante envers mon père pour tout le temps, les efforts et l’amour qu’il a investis dans ma progression », confie-t-elle.

Un retour remarqué après blessure

Malgré trois mois d’absence pour une blessure aux ischio-jambiers, James a illuminé la séance d’entraînement ouverte d’Angleterre avant le match contre la Jamaïque, puis a livré une entrée fracassante lors de cette rencontre : huit minutes après son apparition, une passe décisive millimétrée pour Russo. Une preuve de plus de son impact immédiat.

Sarina Wiegman a donc logiquement titularisé James face à la France lors du premier match de l’Euro 2025. Même à 80 %, elle reste l’arme offensive la plus imprévisible du groupe.

Mais où la faire jouer ?

Le problème n’est pas la qualité de James, mais son intégration dans un système rigide. Placée en numéro 10 face aux Bleues, elle a déséquilibré un milieu de terrain déjà en difficulté. Stanway et Walsh ont été submergées par le pressing et la puissance française, notamment par l’omniprésente Sakina Karchaoui.

James aime la liberté, évoluer entre les lignes, percuter de n’importe où. Mais ce style ne cadre pas avec le schéma bien huilé de Wiegman. Et à vouloir l’installer à tout prix dans le onze de départ, l’Angleterre semble forcer une pièce carrée dans un puzzle rond.

Quel avenir proche pour James ?

La solution pourrait être de titulariser Ella Toone ou Grace Clinton dans l’entrejeu, et de faire entrer Lauren James en deuxième mi-temps pour faire exploser des défenses fatiguées. Son profil de "super-sub" serait redoutable, même si cela semble paradoxal de ne pas faire démarrer une joueuse aussi douée.

À 23 ans, Lauren James est sans conteste l’avenir des Lionesses. Mais en attendant, il faut encore trouver la formule pour tirer le meilleur de son génie... sans déséquilibrer l’équipe.

Prochaine étape : Angleterre - Pays-Bas, mercredi à Zurich. Et une décision capitale à prendre pour Wiegman.

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