L’Euro 2025 féminin démarre fort, avec un choc dans le groupe D entre l’Angleterre et la France, pendant que les Pays-Bas affrontent le pays de Galles. Quatre nations, trois classées dans le top 11 mondial selon la FIFA. Et une promesse : celle d’un groupe impitoyable.
Classement FIFA des équipes du groupe D :
-
Angleterre (5e)
-
France (10e)
-
Pays-Bas (11e)
-
Pays de Galles (30e)
Un tirage "déséquilibré" selon les experts
Pour Andries Jonker, sélectionneur des Pays-Bas, ce groupe est tout simplement "le plus dur de tous". Selon Opta, les équipes de ce groupe ont 37 % de chances de remporter le tournoi, soit 7 % de plus que n’importe quel autre groupe.
Le journaliste Tom Garry va plus loin :
« C’est le tirage le plus déséquilibré que j’ai jamais vu. »
Un scénario catastrophe pour l’Angleterre et le pays de Galles ? Potentiellement, oui. Si les résultats ne tournent pas en leur faveur lors des deux premières journées, elles pourraient être éliminées avant même leur confrontation directe en dernier match.
Deux anciennes championnes en lice
L’Angleterre, championne en 2022 sous Sarina Wiegman, défend son titre. Les Pays-Bas, également coachées par Wiegman lors de leur sacre en 2017, espèrent retrouver les sommets. Les deux équipes ont remporté tous leurs matches de poule lors de leurs sacres respectifs.
L’Angleterre n’a jamais échoué à sortir des groupes dans l’histoire de l’Euro féminin. Elle reste sur 14 victoires consécutives en phase de poule, toutes compétitions majeures confondues. Les Pays-Bas, eux, sont invaincus depuis 13 matches de groupe.
« Il faudra être prêtes dès le début », prévient Sarina Wiegman.
« Mais c’est valable pour toutes les équipes. »
Andries Jonker reste ambitieux :
« On ne vient pas pour participer. On pense pouvoir battre n’importe qui. »
Une France rajeunie mais ambitieuse
Jamais titrée, la France reste redoutable en phase de groupes. Elle a passé le premier tour de chacun de ses huit derniers tournois majeurs. L’équipe dirigée par Laurent Bonadei est en grande forme : huit victoires consécutives, deux buts encaissés seulement depuis février.
Mais une décision fait débat : Wendie Renard et Eugénie Le Sommer, deux figures historiques, ont été écartées.
« Leur expérience est immense. Ne pas les avoir, c’est un pari risqué », juge Ellen White.
Jen Beattie, ancienne internationale écossaise, note que ce choix reflète une volonté de rupture :
« Ils ont clairement voulu casser la routine, tenter autre chose. »
Pays de Galles : l’invité surprise qui veut croire en l’exploit
C’est une première historique pour le pays de Galles, qualifié en décembre dernier après un succès en barrage face à l’Irlande. Dernière nation au classement FIFA dans ce groupe, elle fait figure de Petit Poucet.
« On nous sous-estime peut-être, mais nous croyons en nous », insiste Jess Fishlock.
« On va utiliser ce statut d’outsider comme une force. »
Sous la houlette de Rhian Wilkinson, les Galloises ont prouvé qu’elles pouvaient bousculer les meilleures, avec notamment deux nuls face à la Suède en préparation.
Ellen White redoute d’ailleurs un dernier match décisif contre les Galloises :
« Elles seront portées par leur public, pleines d’énergie. Ce sera un vrai piège. »
Reste une réalité statistique : une seule des six dernières équipes débutantes à l’Euro a réussi à sortir de son groupe.