À l’approche d’un tournant décisif dans la course au Scudetto, Antonio Conte a levé le voile sur une réalité inquiétante pour plusieurs joueurs du Napoli. Alors que les Partenopei s’apprêtent à recevoir le Genoa ce dimanche au Stadio Diego Armando Maradona, l’entraîneur italien a confirmé en conférence de presse qu’il comptait aligner Stanislav Lobotka, malgré une blessure à la cheville.
« C’est un joueur clé dans notre système, avec l’expérience et la maturité nécessaires. Je préférerais vraiment ne pas devoir me passer de lui », a-t-il déclaré, soulignant ainsi son manque de confiance envers ses autres milieux de terrain, comme Billy Gilmour ou Philip Billing.
Cette déclaration en dit long : même diminué, Lobotka reste préféré à des joueurs pourtant recrutés à prix fort. Gilmour, arrivé de Brighton pour 14 millions d’euros (+5 M€ de bonus), n’a été titularisé que 11 fois en Serie A cette saison, malgré 23 apparitions et une passe décisive. Billing, quant à lui, n’a jamais semblé faire partie des plans de Conte, utilisé uniquement en cas de force majeure.
La situation est similaire en attaque. Giacomo Raspadori, bien que décisif en sortie de banc avec 5 buts et une passe décisive, n’a débuté que 8 matchs sur 23. Une gestion frustrante pour un joueur en pleine progression.
Mais c’est sans doute le cas de Rafa Marin qui illustre le mieux le manque de rotation voulu par Conte. Recruté pour 12 millions d’euros en provenance du Real Madrid avec une clause de rachat potentielle allant jusqu’à 50 millions, le défenseur espagnol n’a été titularisé qu’une seule fois, lors d’un match sans enjeu contre Monza. Lors d’une hécatombe de blessures, Conte lui a même préféré repositionner Matías Olivera, latéral gauche de métier, en défense centrale.
Malgré les belles performances de l’équipe en championnat, facilitées par l’absence de campagne européenne, ces choix soulèvent de vraies interrogations en vue de la prochaine saison, où le Napoli devra gérer les exigences de la Ligue des champions. Avec un onze type figé et des remplaçants peu utilisés, l’avenir de plusieurs recrues s’annonce flou. Et le message envoyé par Conte est limpide : il ne fait confiance qu’à ses titulaires, quitte à forcer certains à jouer sur une jambe.