Aston Villa a goûté au succès, et cela n’a fait qu’attiser son appétit.
Après la déception cruelle en Ligue des champions cette semaine, les Villans ont relevé la tête avec autorité, livrant l’une de leurs meilleures prestations sous la direction d'Unai Emery. Et ce n’est pas peu dire.
Face à une équipe de Newcastle en pleine forme — cinq victoires consécutives, la meilleure série du championnat —, Villa a balayé les Magpies sur un score sans appel. Quatre buts infligés à Nick Pope, trois tirs sur les montants : la marée claret and blue a tout emporté sur son passage.
Unai Emery avait été clair : pas question de s’apitoyer après l’élimination européenne. Il fallait se remettre au travail immédiatement. Son adjoint, Damien Vidagany, a donné le ton avant la rencontre sur les réseaux sociaux : « Nous voulons — et nous devons — nous qualifier pour la Ligue des champions. C’est là que nous appartenons. Nous ne nous arrêterons pas. »
Emery a enfoncé le clou dans son mot d’avant-match : « L’énergie qui vient des tribunes est comme une centrale nucléaire. Aujourd'hui, notre colère est notre moteur. »
Dans cet état d’esprit conquérant, Villa n’a laissé aucune chance à Newcastle. Ollie Watkins a été sensationnel, Youri Tielemans a régalé au milieu de terrain, et l’abnégation a été parfaitement illustrée par Ian Maatsen, qui a parcouru 50 mètres pour inscrire un but symbolisant la détermination des siens.
L’entraîneur des Magpies, Eddie Howe, en convalescence après une pneumonie, aurait pu prévoir le piège. Mais son remplaçant, Jason Tindall, n’a peut-être pas réussi à insuffler l'intensité nécessaire à ses joueurs, qui ont été dépassés de bout en bout.
Au-delà du résultat, une leçon émerge : Villa et Newcastle représentent une réelle menace pour l’ordre établi du football anglais. Trop longtemps, les mêmes clubs ont monopolisé les premières places grâce à la manne financière de la Ligue des champions. Mais le cycle pourrait bien être brisé.
Depuis l’arrivée d’Emery, Aston Villa est en pleine ascension, refusant de retomber dans l'anonymat de la Premier League. Quant à Newcastle, leur renaissance se poursuit après leur victoire en Carabao Cup.
Mais ce soir-là, Villa Park n’appartenait qu’à une équipe : Aston Villa, Unai Emery et ses hommes.
Quelle manière éclatante de rebondir après l’amertume européenne !