Le jeune troisième ligne Henry Pollock, 20 ans, a été encouragé à rester fidèle à lui-même et à mettre de la concurrence au sein de l’effectif des Lions britanniques et irlandais, qui s’envoleront pour l’Australie le mois prochain.
Malgré seulement 32 minutes en sélection nationale (contre le pays de Galles en mars, où il avait inscrit deux essais), Pollock a convaincu le sélectionneur Andy Farrell d’intégrer le groupe de 38 joueurs. Et samedi, il a impressionné lors de la demi-finale de la Champions Cup avec Northampton, éclipsant plusieurs candidats plus expérimentés pour le même poste.
Avec son style explosif et sa confiance débordante, Pollock ne passe pas inaperçu. Maro Itoje, nouveau capitaine des Lions, le décrit comme « absolument agaçant » et « un vrai poison », tandis que Courtney Lawes, ancien coéquipier à Northampton, parle d’un joueur « arrogant ».
Mais loin de vouloir le freiner, Farrell souhaite que cette personnalité affirmée bouscule les hiérarchies :
« S’il est assez bon, il est assez vieux, c’est aussi simple que ça », a déclaré le sélectionneur.
« Ce n’est pas juste pour Henry, c’est valable pour tous les jeunes. Faut-il attendre qu’un joueur ait 24 ans pour qu’il montre de la confiance ? Non, c’est maintenant qu’il doit le faire. »
Farrell voit en Pollock un véritable facteur de dynamisme au sein du groupe :
« Il va forcer les autres à élever leur niveau. Il va se battre, et ça, c’est exactement ce qu’on recherche : des joueurs qui se challengent et qui méritent leur place. »
Une sélection marquée par des absences de poids
Parmi les choix forts de Farrell, on note l’absence d’Owen Farrell, le fils du sélectionneur, blessé cette saison avec le Racing 92. Trois ouvreurs ont été retenus : Finn Russell, Fin Smith et Marcus Smith. Ce dernier, incertain jusqu’au bout, a été préféré pour sa capacité à évoluer aussi à l’arrière.
« Marcus est capable de briller dans les grands moments, et il n’y a rien de plus grand qu’une tournée des Lions », a souligné Farrell.
D’autres cadres comme Jamie George, Courtney Lawes, Ben Curry ou encore Sam Prendergast n’ont pas été retenus, au profit de choix jugés plus audacieux comme Scott Cummings, Jac Morgan, Ben Earl ou encore Elliot Daly.
Répartition par nation
Sur les 38 joueurs appelés (21 avants, 17 arrières), l’Irlande est la nation la plus représentée avec 15 joueurs, suivie de l’Angleterre (13), l’Écosse (8) et le pays de Galles (2). Un seul joueur évolue en France : l’arrière écossais Blair Kinghorn, sociétaire du Stade Toulousain.
La tournée des Lions comprendra 10 matchs, avec un premier affrontement contre l’Argentine le 20 juin à Dublin, avant de s’envoler vers l’Australie pour une série très attendue.